Messieurs les décideurs…….regardez vos consciences.
Souvenons-nous d’AZF, les morts et les blessés, les dégâts matériels considérables, tout cela parce qu’une municipalité a accordé des permis de construire autour de ce site. Pourquoi ? Très certainement pour encaisser des taxes d’habitations et foncières. Le monde entier a pu voir le résultat désastreux de l’inconscience de l’homme.
A Le Verdon/mer, la situation est inverse mais si, par malheur, le projet 4gas se réalisait, l’inconscience des décideurs, à mon sens, serait encore plus grave. Pourquoi ?...
Parce que le site méthanier serait très proche des habitations déjà en place. C’est d’ailleurs, semble-t-il, du jamais vu, une première dont certains pourront être fiers. Si l’on avait le moindre respect pour l’être humain, comment pourrait-on ne pas se dire : « non, il n’est pas possible d’implanter un site SEVESO seuil haut si proche de la population ». Question de conscience et de respect sans aucun doute. Malheureusement, la conscience est occultée par l’appât du gain. Il est vrai que l’argent n’a pas d’odeur. ..
A propos, qui va être gagnant dans tout cela ? Certainement pas les habitants du Verdon/Mer. On peut rétorquer que la municipalité encaissera quelques taxes apportées indirectement par la création de ce sinistre projet. Ce ne seront que des miettes, le reste du gâteau revenant en partie au PAB et une petite part à la CDC du Nord-Médoc, pour l’instant nous ne connaissons pas les chiffres. Les verdonnais, entre autre, mis en danger, de par la définition du classement SEVESO seuil haut, n’encaisseront que des broutilles. Ils auront cependant à vie, jour et nuit, une épée de Damoclès au-dessus de leur tête. La commune du Verdon/Mer en sera-t-elle plus riche ? Il est presque évident que NON.
Imaginons l’état d’esprit des habitants si ce projet aboutissait. Les habitants vivront avec la crainte permanente que cette épée de Damoclès peut s’abattre à tout moment, sans prévenir. On a beau tenter de nous faire croire que la sécurité sera maximale, c’est possible, mais l’erreur humaine, la défaillance matérielle, existent, on peut citer quantité d’exemples. Messieurs, par pitié, nous sommes tous des êtres humains respectables.
S’il y avait, par malheur un accident et non « une incommodité » comme il a été dit honteusement à la réunion de lancement à Soulac au sujet d’AZF, où se trouveraient les décideurs ? Ils ne feraient certainement pas partie des victimes. Se diront-ils alors : « Si j’avais su ! ». Trop tard ! Leur conscience les laisseront-ils en paix et continueront-ils à vivre sans être rongés par le poids du remord ? Pourquoi prendre le risque, sachant que ce projet n’est pas déclaré d’intérêt national et que, comme l’écrit 4gas lui- même dans son dossier de 89 pages : « Un terminal au Verdon permettrait aussi la desserte des marchés espagnol et italien. »
Il faudrait savoir de quoi il s’agit, pour qui et pourquoi on veut faire à tout jamais du seul estuaire protégé d’Europe, une poubelle industrielle sans prendre en compte la sécurité de la population ?
N Badot