Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Bulletion d'adhésion 2015

L'association a besoin de VOUS ! Pensez à prendre votre adhésion !!!
Bulletin 2015

 

Recherche

Le journal d'UPPT

Vous pouvez télécharger ESTUAIRE POUR TOUS le journal du COLLECTIF DES DEUX RIVES

en cliquant ici

Bulletin N°7 à télécharger

Le bulletin N°7 a été envoyé à tous les abonnés vous pouvez aussi le télécharger ici

25 août 2009 2 25 /08 /août /2009 07:56

L'opposition au terminal méthanier a touché les coeurs comme en témoignent certains textes envoyés par les adhérents. Après la fable publiée ces jours-ci, nous publions aujourd'hui une “Ode aux dockers bordelais”. Les expressions argotiques sont expliquées dans un glossaire en fin de poème.

 

Ode aux dockers bordelais

 

Vous qui étiez autrefois les rats des cales sur les cargos

Escalant à Bordeaux

J’ai pu admirer la façon dont vous aviez la cagne

Vous n’avez pas connu l’époque des vrais dockers

Ceux qui couraient sur la caline

Avec une charge sur le dos

C’est mon sang par terre ,quand je vois votre conduite actuelle

À l’époque vos anciens avaient les épontilles en capilotade

Après le boulot

Vous n‘avez pas connu l‘époque où pour casser le millas

Vos anciens savaient débrider les caisses de vin vieux

Pour se rincer le gosier au Saint Estèphe ou au Saint Julien

Je ne parle même pas de l’époque

Où ils endossaient la gandoura, pour travailler sur les cargos frigo

Et vos anciens, eux savaient mailler la pantière

Le croc à la pogne et après le chef panneau disait

Vire mécano , au grutier

C’était le bon temps pour tous, navigants et dockers.

Vous êtes devenus des mécaniques

Comme sont les containers

Et vous allez gaillardement au rebéquat

Pour des choses qui vous dépassent

Le gas serait-il passé par là ?

 

Jean-Clément Roucayrol

Glossaire

Avoir la cagne : avoir la flemme

La caline : la planche d’accès aux cargos

C’est mon sang par terre : je suis bouleversé

Les épontilles : les épaules

Casser le millas : casser la croûte

Débrider les caisses de vin : façon élégante d’ouvrir et fermer les caisses de vin , sans laisser aucune trace et conservant le même poids, lesté avec des pierres et de la paille

La gandoura : paletot chaud pour travailler dans les cales frigo

Savoir mailler la pantière : préparer les palanquées , les élinguer

Le croc à la pogne : tous avaient un croc pour tirer les sacs de blé

Vire mécano : ordre donné au grutier pour qu’il enlève la palanquée

Aller au rebéquat : se rebeller, contester

Partager cet article
Repost0
20 août 2009 4 20 /08 /août /2009 15:12

Nous publions ci-dessous la fable d'une adhérente poétesse. Toute ressemblance avec des personnages existants ou ayant existés serait purement fortuite...

 


 

Notre renne était maître d'un royaume qu'il voulait rendre le plus beau du monde. Il se disait écolo jusqu'au bout des sabots et souhaitait que ses citoyens le soient aussi. Un jour, une bande de renards vint le trouver.
-  Sire, nous sommes porteurs d'un projet qui pourrait rapporter beaucoup d'argent.
-  Cela m'intéresse mes amis. Faites moi donc part de votre projet.
Les renards dévoilèrent le dit projet. Au cours de la conversation, notre renne pâlit un peu, on le sentait gêné. Un des renards s'en apercut.
-  Sire, vous ne vous sentez pas bien? Etes-vous souffrant?
-  C'est votre projet qui me rend un peu mal à l'aise.
-  Et pourquoi donc?
-  Il ne correspond pas vraiment aux grandes idées que je véhicule au sujet de l'écologie.
-  Mais enfin sire, notre projet est à cent kilomètres, vous ne risquez rien, ni le bruit, ni la pollution, ni la destruction de la biodiversité...etc, etc. Vous pourrez toujours déguster vos fruits préférés, même en saison froide.
-  Vu sous cet angle cela me semble être une bonne idée. Combien cela me rapportera-t-il?
-  Ne soyez pas si pressé, sire. Nous vous dévoilerons les chiffres lorsque notre projet aura abouti. Soyez assuré qu'il rapportera des millions de dollars.
-  Vous êtes sûrs que j'aurai ma part, pour mon royaume, pour le faire classer au patrimoine mondial.
-  Promis, juré, sur votre tête.
- Je dois y réfléchir. Revenez me voir demain, la nuit porte conseil.
Les renards disparurent en se frottant les pattes. Ils avaient réussi leur coup. Le renne s'était laissé prendre au piège...Comme convenu ils revinrent le lendemain matin.
-  Bonjour sire, avez-vous réfléchi?
Notre renne partit d'un énorme éclat de rire
-  Oui mes amis. Tout compte fait, tant pis pour les hystériques qui sont à cent kilomètres, ils ne m'intéressent pas, je m'en bats les cornes. Je suis avec vous bien qu'en léger désaccord avec mes idées sur l'environnement.


Morale: L'appât de l'argent rend l'homme vil. Il ternit la pensée et salit ce qu'il y a de meilleur en lui.

 

Nicole Badot

Partager cet article
Repost0
9 mai 2009 6 09 /05 /mai /2009 18:04

Sans doute vous souvenez-vous de « Battons-nous pour ça », chanson contre le terminal qui nous avait été envoyée en juillet dernier par une adhérente, Sophie Hecho. Nous avions alors diffusé sa chanson sur le blog. Vous pouvez la retrouver en cliquant ici.

Sophie nous propose une nouvelle composition sous le titre "Réveillez-vous". Son but : inciter chacun à continuer la mobilisation contre l'implantation du terminal méthanier. Petite pause musicale au milieu de notre lutte que vous pouvez écouter en cliquant sur la vidéo ci-dessous.


Partager cet article
Repost0
22 septembre 2008 1 22 /09 /septembre /2008 10:17
 Lors des différents réunions de débat public concernant l’installation d’un port méthanier au Verdon nous avons (associations et public) insisté sur les effets négatifs et leurs conséquences non estimées :
  • incidence visuelle

  • modification de l’écosystème avec le refroidissement de l’eau et l’injection de chlore

  • détérioration du dernier grand estuaire naturel d’Europe

  • risques pour les habitations et les écoles toutes proches

  • risques maritimes

  • émission de CO2 avec un bilan à peine plus flatteur que le pétrole si on tient compte de tous les traitements et du transport.
    Liste non exhaustive.

Mais il y a beaucoup plus grave :

Après des mois de négociation les délégués à la Convention des Nations Unies sur le changement climatique se mettent d’accord à Kyoto en 1997 sur un protocole de lutte contre le réchauffement de la planète. Il faudra attendre 2005 pour qu’il rentre en vigueur : 22 pays seulement s’engagent à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 5 % par rapport au niveau de 1990. On a perdu 8 ans et les 5 % ne représentent rien.

Pour cesser de réchauffer le climat, il faudrait réduire ces émissions d’au moins 75 %.

Certains pays espèrent un réchauffement climatique et retardent les décisions : pétrole sous les glaces sibériennes, tourisme et culture de la vigne sous de nouvelles latitudes, plus au nord… mais au prix de terribles dévastations impossible à contrôler.

Le dernier rapport du GIEC évoque une hausse moyenne des températures de 1,1 à 6,4 degrés d’ici à 2100. Selon James Hauser, spécialiste du climat à la NASA, une augmentation de 2 à 3° est engagée et pourrait intervenir avant 2030. C’était le cas il y a 3 millions d’années et le niveau des mers était de 25 m plus élevé ; grâce à l’inertie thermique des océans ce niveau sera atteint bien après 2030 mais quand ?

Hubert Reeves, dans ses conférences, notamment celle de Royan au premier semestre 2008, indique qu’il ne sait pas si des mammifères de plus de trois kilos vivront encore sur la planète à l’horizon 2050 !

Ne voulant pas davantage affoler l’assistance, il n’a pas repris ce qu’il dit à propos des permafrosts et des océans : « l’homme s’apprête à libérer les dragons ».

Les permafrosts sont des sols gelés dans le grand nord canadien ; ils couvrent 20% des terres émergées et atteignent jusqu’à 440 m d’épaisseur. Il s’agit de marécages congelés qui contiennent des milliards de tonnes de gaz à effet de serre (méthane et gaz carbonique) qui dorment sous la glace. La fonte de celle-ci provoquerait un emballement thermique sans précédent.

Les océans absorbent du gaz carbonique. Ce gaz se dissout dans l’eau et le plancton végétal l’absorbe pour fabriquer ses tissus. Aujourd’hui, la quantité de gaz carbonique dissoute dans l’eau dépasse la capacité d’absorption du plancton. Sa concentration augmente et rend l’eau de mer plus acide. Cette acidité freine l’absorption du gaz et dissout le calcaire. A terme, le plancton ne pourra plus fabriquer ses coquilles et mourra. Il libérera alors du carbone au lieu de l’absorber entraînant dans sa mort celle des poissons.

Il y a pire, une partie du carbone océanique est stockée sous la forme d’hydrates de méthane à plusieurs centaines de mètres de profondeur. Une élévation de la température de 1,5 à 2° (aujourd’hui 0,5) pourrait libérer les millions de milliards de m3 de méthane ce qui serait une deuxième cause d’emballement thermique de la planète. 

Compte tenu de l’ensemble de ces éléments nous n’avons pas jusqu’à 2050 mais seulement 20 petites années pour à la fois :

  • diviser par quatre nos émissions de gaz à effets de serre (CO2, méthane et gaz fluorés)

  • développer toutes les sources possible de création d’énergie propre ce qui permettrait, en outre, de créer de nouvelles opportunités pour l’économie et l’emploi

  • absorber le carbone stocké en excès dans l’atmosphère grâce à la vie : arrêter la déforestation, replanter, fertiliser les déserts (cette action est indispensable mais ne pourra pas absorber le méthane et les gaz fluorés).

Ceci exige de stopper immédiatement la fuite en avant qui consiste à s’adapter au réchauffement climatique pour enfin le combattre énergiquement.

Les 70 projets de ports méthaniers dans le monde et l’exploitation de nouveaux gisements de pétrole ne sont que des pis aller. On trouvera des cas où il s’agit d’une alternative indispensable et limitée dans le temps ; ce n’est, à l’évidence, pas le cas en ce qui concerne le Verdon.

Les instigateurs du projet pourraient s’enorgueillir et montrer l’exemple en réorientant leurs objectifs et en s’engageant dans une activité totalement propre. S’ils veulent rester dans l’énergie pourquoi pas des éoliennes sous-marines ?

Nos dirigeants sont informés et s’engagent en faveur de l’écologie mais l’information qu’ils ont est compliquée par des détails, des compromis, des problèmes économiques et sociaux et des rapports contradictoires sur les échéances et l’ampleur des catastrophes dues au changement climatique.

Face aux risques que nous faisons courir à l’ensemble de l’humanité doit-on accepter encore et encore des compromis alors qu’il est possible de réagir ? Le développement ne pourra se poursuivre que s’il est durable.

Nicolas Hulot prône pour que nous retrouvions notre place au cœur de la nature, sans domination aveugle mais avec une vigilance globale, car, dit-il, « je n’ai pas envie que mon fils Nelson et tous ceux de sa génération se disent plus tard : les salauds, ils savaient. »

Au nom de nos enfants et petits enfants, agissons !

Jean-Claude LACROIX
SAINT-GEORGES DE DIDONNE

Partager cet article
Repost0
18 août 2008 1 18 /08 /août /2008 10:28
 Soyons vigilants face aux discours sournoisement trompeurs, l’intérêt d’une diversification*** des approvisionnements impose-t-il pour autant une multiplication des stockages ? Surtout lorsque certains posent problème ou à L’EVIDENCE question comme l’a dit Monsieur BORLOO.

Doit-on multiplier le nombre des installations dont chacune d’entre elles devra être rentabilisée à tout prix par son promoteur en écoulant toute la marchandise disponible ?


Irons-nous au bout du bout du pillage de nos énergies fossiles, avec la complicité des gaziers qui vantent le gaz comme une énergie de transition qui serait acceptable ?


Irons-nous au bout du bout de la bêtise par une connivence avec ce discours qui DEMOBILISE LE CITOYEN POUR LE CHOIX D’UNE ENERGIE PROPRE ?


Peut-on accepter l’ accélération même de la consommation de ce méthane SALE (j’insiste : autant que le pétrole) pour la planète ?


Atteindrons-nous les sommets de l’irresponsabilité, non seulement en défavorisant par là même le développement des énergies de remplacement pour lesquelles nous sommes très en retard, mais EN PLUS, en précipitant encore plus vite, l’atteinte maximale à la biodiversité par le choix du site du VERDON ?


Chacun peut marcher sur la tête s’il le souhaite MAIS attention, a-t-on le droit même déjà d’êtres simplement passifs pour l’avenir de nos propres enfant et ceux des autres… ?


Il s’agit d’une véritable NON ASSISTANCE à PERSONNES EN DANGER


Messieurs les politiques faites votre devoir !


A l’exemple de ce qu’elle a fait de manière très efficace avec le résultat que l’on sait pour tous les politiques locaux, je propose que l’association interpelle aussi tous les politiques de toutes tendances au niveau national (Députés,Sénateurs,Maires,Présidents de conseil, ministres, chef de l’état etc…)


Toute langue de bois ou non réponse serait pour moi suspecte.


*** L’hypothèse des conflits est évoquée lorsqu’il s’agit de promouvoir mais vite oubliée, au mépris des recommandations de l’OTAN, lorsqu’il s’agit de protéger du danger.


Christian barrier
Partager cet article
Repost0
18 juillet 2008 5 18 /07 /juillet /2008 06:00
Une adhérente du collectif, Sophie Hecho, a voulu nous faire partager la chanson que lui a inspiré le rejet du port méthanier.
Certes, le combat est maintenant avant tout sur les terrains politiques et juridiques.
Mais un peu de musique ne peut pas faire de mal et vient s'ajouter au "concert" d'une opposition toujours aussi unanime à rejeter ce projet de méthanier.
Un petit moment de détente en somme, qui ne doit pas nous faire oublier le combat contre le terminal, mais nous montrer que les oppositions sont multiples.

Partager cet article
Repost0
1 juillet 2008 2 01 /07 /juillet /2008 17:55
Pegaz contribuerait positivement à tous égards à la politique française de l’énergie et à l’évolution européenne d’après les conclusions personnelles du staff de 4 Gas.

Ces conclusions hâtives ne tiennent pas compte des remarques finales de la CNDP, en ce qui concerne les refus massifs des habitants des deux rives et de la majorité des élus girondins et charentais (cela est typique de l’attitude batave vis-à-vis de tous ceux qui n’ont pas la même origine territoriale qu’eux).

Il est indiqué plus loin dans ce texte qu’un contrat à long terme serait établi avec les clients du terminal, mais aucune précision n’est donnée sur ceux-ci,
qui sont ils?

De plus les investissements dans les infrastructures préservaient l’environnement, et pourquoi ne pas planter des tulipes hollandaises bien sûr ? Souvenez-vous du DVD sur Fos sur Mer à propos des protections paysagères, projets jamais réalisés.

Mais il n’est nulle part, dans ce texte, question de la proximité des habitations et de l’école du Verdon.

Souvenez-vous également de la présentation de l’avant-projet du gazoduc par Total IGF, un diamètre de 1200 cm est prévu, cela veut dire qu’il est envisagé non pas une seule unité de re gazéification mais au moins une autre unité peut-être espagnole en joint-venture avec Total, profitant du terminal et du gazoduc. Cela signifie que ce type de projet a déjà été étudié et «ficelé» en accord avec le P.A.B .

On ne parle pas d’un débat public concernant le tracé du gazoduc, ni de la construction de celui-ci ? Et pourtant les projets vont de pair.

D’après 4 Gas seul le site du Verdon convient pour cette création d’une
Industrie SEVESO II, car le projet4 Gas a été refusé en son temps par le P.A.H , pour cause de dossier incomplet. Pour quelles raisons 4 Gas n’a pas tenté une approche des terminaux de GNL en Hollande ? Tout simplement parce que les tarifs portuaires sont plus élevés et les contraintes de sécurité plus sévères qu’en France.

Ce que précise 4 Gas dans sa présentation de projet (page 7 § 3), c’est que le port du Verdon est le seul site possible et accessible aux méthaniers dans le sud-ouest de la France.

Sans tenir compte des difficultés d’accès au terminal (bancs de sable, sinuosité du chenal et mauvais temps en hiver interdisant l’accès aux navires et ne l'oublions pas les dangers terroristes.)

Le traitement de l’eau utilisée pour la re-gazéification n’empêchera pas les rejets de chlore, même minimisés de polluer, l’eau du fleuve entraînant surtout à marée haute les rejets de chlore vers les gisements d’huîtres de Talais et les sites aquacoles du Verdon et de Saint Vivien.

La signature du Préfet ne sera pas longue à obtenir, compte-tenu des pressions financières de 4 Gas, ne tenant pas compte des engagements du Grenelle de l’Environnement.

La consultation des Verdonnais qui ont condamné à 68 % ne sera même pas envisagée, car ce résultat ne pèsera pas lourd dans la décision et ne fera que ridiculiser un peu plus cette fanfaronnade post-électorale.

Ce qui est troublant dans tout cela c’est «
la crédibilité de 4 Gas» car, à ce jour, aucun Terminal en construction par cette société n’est en activité , Milfordhaven devrait entrer en production au plus tôt fin 2008. Nul ne connaît les capacités de 4 Gas à faire fonctionner une unité de ré gazéification, les personnels de mise en œuvre et de conduite sont-ils fiables? Les équipements sont-ils prêts à produire? Autant de questions que nous devrions poser aux aventuriers de 4 Gas? Qui, sans expériences voudraient nous exposer à des dangers d’explosion, alors qu’à ce jour ils n’ont pas encore produit 1 mètre cube de méthane .

Le vrai combat va commencer, souhaitons que les élus qui ont accompagné La Pointe pour Tous, nous aident comme ils l’ont fait, car la bataille n’est pas gagnée, mais ne perdons pas confiance.

Jean-Clément Roucayrol
Le 8 juin 2008

Partager cet article
Repost0
11 mai 2008 7 11 /05 /mai /2008 06:50

Alain Gardet, adhérent du collectif, a travaillé sa vie durant dans le domaine pétrolier. Afin de mieux comprendre d’une part, le lien entre pétrole et méthane et d’autre part, la dangerosité inhérente à ces hydrocarbures, il nous a fait parvenir la contribution ci-dessous.

 

1) Pétrole et méthane

Le pétrole est une huile minérale naturelle contenue en sous-sol dans des nappes souterraines que l’on extrait par pompage ou par jaillissement naturel. Le pétrole brut est un liquide visqueux, noirâtre, de densité variant en 0,85 et 0,95 selon les origines pétrolières dans le monde. C’est un hydrocarbure composé de très nombreux produits valorisables que l’on doit séparer par distillation en raffinage.

Par chauffage du pétrole (environ 380°C), on obtient la séparation des divers composants dans une tour de distillation atmosphérique dont les « légers » se trouvent en tête, à 40°. Il s’agit là de gaz avec, en premier, le méthane (CH4), l’éthane (C2H6), puis ensuite, le propane (C3H8) et le butane (C4H10).

Le méthane et l’éthane, très peu valorisables du fait de leur faible teneur dans le pétrole, sont utilisés pour alimenter en permanence la torchère éloignée des installations et qui permet d’entretenir la sécurité de l’ensemble des installations en cas de montée de pression.

Il faut considérer que le méthane issu du gaz naturel liquéfié (GNL) est le même produit que le méthane issu du pétrole (CH4), avec les mêmes caractéristiques. Il comporte les mêmes risques que tous les hydrocarbures gazeux (comme le butane et le propane). Tous ces gaz d’hydrocarbures sont inflammables et explosifs, à la faveur d’une étincelle, selon leur teneur dans l’atmosphère (entre 5 et 15 %).

Le stockage du pétrole et du méthane ne présente pas la même dangerosité. Le Verdon a servi, il y a quelques dizaines d’années de site de stockage du pétrole brut. Cependant, celui-ci, stocké dans des cuves métalliques à pression atmosphérique, ne présentait aucun danger. Ces cuves rondes, d’une hauteur inférieure à 16 mètres, n’ont rien de comparable aux immenses bunkers de béton de 48 mètres de hauteur avec des murs de plus d’1 mètre d’épaisseur qui entourent les sphères de méthane pour une protection essentielle en cas d’implosion ! …

 

 

2) GNL et GPL

Ce sont des hydrocarbures contenant tous deux du méthane (CH4). Pour le GNL, il s’agit de méthane liquéfié à – 180° C (car il occupe une place 600 fois moins importante en volume à l’état liquide qu’à l’état gazeux). Mais il y a une très faible marge de maintien en température entre la phase liquide (- 180°C) et la phase gazeuse (- 164°C). De là vient le danger…

Les navires méthaniers ne sont pas équipés de réfrigérants, ni les unités de stockage. Tout serait basé sur l’isolation !…Les méthaniers ont le loisir de cracher les soupapes en pleine mer en cas de montée en pression du gaz, mais nullement près des côtes ou au mouillage dans l’estuaire, à 300 mètres du littoral charentais !…

Que se passera t-il en cas d’échouage, toujours possible à l’entrée de notre estuaire ?

De même, lorsque le méthane liquide est entré dans les sphères de stockage, que se passera t-il pour maintenir la phase liquide sans refroidissement ?

-         Soit accélérer le processus d’évacuation vers l’utilisation par gazoduc (en imposant son évacuation, sur le marché, par le gazoduc, pour des raisons de sécurité). Ce serait alors une vente forcée aux dépens d’autres producteurs ;

-         Soit maintenir provisoirement les pressions en échappant les gaz à l’atmosphère par soupapes ou en les dégageant directement à la torchère (entraînant du soufre).

Dans tous les cas, la torchère doit être toujours en service, allumée, pour garantir la sécurité de l’installation.

 

Le méthane est donc bien plus dangereux que le pétrole brut. Il est explosif, ce qui justifie des distances de sécurité importantes. De plus, les conditions de stockage étant difficiles, le risque est grand de devoir le rejeter dans l’atmosphère en cas de montée en pression des installations.

 

A. GARDET
Partager cet article
Repost0
27 avril 2008 7 27 /04 /avril /2008 11:37

    Depuis plus de 70 ans, Zodiac est le leader mondial des bateaux pneumatiques. La marque a su se forger une solide réputation qui, en quelques décennies, a fait d’elle un ambassadeur du savoir-faire français. Très rapidement, le groupe développe un vaste réseaux d’usines à travers toute l’Europe.

 

    En avril 2007, Zodiac déclare vouloir céder sa branche marine au fonds d’investissement américain Carlyle. Après avoir obtenu l’accord des autorités européennes en septembre 2007, Carlyle procède donc à l’acquisition du groupe français.

 

    A peine 6 mois après son rachat, le groupe annonce la fermeture de 3 de ses usines, dont celle de Rochefort en Charente-Maritime. Le nombre d’emplois supprimés s’élève à 317 dont plus d’une centaine rien que pour l’usine rochefortaise.

 

    Les heures difficiles que connaissent les employés de Zodiac Marine doivent nous servir d’exemple. Il ne faut jamais oublier que les fonds de pension américains tels la société Carlyle –principal actionnaire de 4gas- ont un objectif purement spéculatif.

 

    Il est impensable de laisser de telles sociétés s’implanter chez nous. Leur intérêt, purement financier, est incompatible avec les valeurs que nous défendons : sécurité, santé, respect de l’environnement, développement durable.

 

Voici quelques liens que j’ai trouvés sur internet si vous voulez en savoir plus

 

Forum Sud-Ouest consacré au sujet :

http://www.special.sudouest.com/article.php3?id_article=4696

Dossier France 3 Aquitaine :

http://aquitaine.france3.fr/info/41973940-fr.php

 

Julie Lesbordes

Partager cet article
Repost0
24 avril 2008 4 24 /04 /avril /2008 07:03

 ...et qu'il veut nous faire croire qu'il oeuvre pour l'intérêt général

 

-4Gas nous a dit qu’elle prévoyait 2 ou 3 cuves pour le terminal du Verdon mais, sur son site, dans la brochure en français, p.50, il est écrit : « La capacité initiale du terminal comprend 3 réservoirs d’une capacité respective de 154 000 m3 fournissant une capacité nominale de 9 mmca avec une possibilité d’expansion jusqu’à 15 mmca ». D’ailleurs, le groupe de synthèse de la quatrième réunion de travail sur la régulation des terminaux méthaniers en France, du 29 février 2008, fait des prévisions en considérant que le terminal du Verdon pourrait livrer 15 Gm3/an, ce qui correspond bien à 5 cuves.

 

-Cela d’ailleurs correspond à la capacité qui est prévue pour le gazoduc qui devrait partir du terminal, ce que l’association Une pointe pour tous a toujours dit. A propos de ce gazoduc, dans la brochure de 4Gas : « Pour assurer une connexion efficace et fiable avec le réseau de transport régional et international, 4Gas prévoit le développement de nouveaux équipements de transport gazier sur le réseau français avec des agents locaux importants » (p. 50). Est ce à dire que 4Gas participera à la construction  du gazoduc ? La CPDP nous avait dit que le débat public ne pouvait pas porter sur le gazoduc parce que ce n’était pas le même maître d’ouvrage que le terminal. Ces « agents locaux importants » qui sont ils ?

 

-4Gas, filiale de Carlyle-Riverstone, n’a cessé de mettre en avant son indépendance. Or, 4Gas est alliée, à Milford Haven, pour son projet Dragon LNG, à BP Group qui détient 50% du terminal, et à la société de production de gaz de Malaisie, Petrobras qui en détient 30%. Ces deux sociétés n’ont rien d’indépendant….

Pour le Verdon, il est évident qu’une alliance du même type se fera.

Avec qui ? Cela, 4Gas ne veut toujours pas nous le dire mais Total devrait être intéressé, d’autres sociétés aussi. Endesa a annoncé, en novembre 2007, qu’elle était prête à s’associer avec 4Gas. Mais que devient Endesa, rachetée par d’autres sociétés ?

 

-4Gas se présente comme une société expérimentée. Or, son terminal de Milford Haven n’est toujours pas en fonction alors qu’il devait être terminé pour le 2è semestre 2007.

 

-4Gas nous disait œuvrer pour la sécurité des approvisionnements en énergie et se présentait en bienfaiteur de notre région. Or, sur son site, que lit-on ? : « Le réseau global des terminaux GNL de 4Gas offrira aux pays et aux entreprises exportateurs de GNL des opportunités de bénéficier de sources supplémentaires de valeur notamment par l’arbitrage des prix et les swaps de cargaisons entre régions ». En clair, 4Gas, qui projette d’avoir 5 terminaux méthaniers, en Grande Bretagne, en France, aux Pays Bas, aux Etats Unis et au Canada, veut pouvoir jouer sur la différence du prix du gaz entre les deux rives de l’Atlantique. Quand le prix du gaz sera plus élevé en Europe qu’aux Etats Unis et au Canada, les méthaniers seront dirigés vers l’Europe et quand le prix sera plus élevé aux Etats Unis, le mouvement se fera en sens inverse.

Bien sûr 4Gas passera aussi, pour le projet du Verdon, des contrats à long terme, avec des fournisseurs et des utilisateurs, pour pouvoir financer ses investissements mais là dessus silence radio.

 

Maylis Durand-Lasserve
Partager cet article
Repost0

Non au terminal méthanier

2012 Oui à l'Aire marine Protégée

 

  undefined 

 

 

 

      pour en savoir plus

 

pour télécharger la pétition

et la faire signer à vos amis

 

 

 

 

 

Vidéos

Pétition 2008 : OUI au Parc Naturel Marin

undefined


    en savoir plus   
    signer la pétition en ligne     
    télécharger la pétition   
    (10 910 signataires au 31/12/08)