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12 juin 2012 2 12 /06 /juin /2012 12:06

Le conseil d’administration du collectif a engagé une réflexion concernant l’implication éventuelle de notre collectif dans la problématique « énergie nucléaire » . (lire notre précédent article)

 

Gilbert Sapy, membre du Conseil d'Administration, a rédigé une contribution sur le coût de la prolongation d'exploitation de la centrale du Blayais. Nous la publions ci-dessous.

 

Plusieurs autres contributions suivront nous les publierons de la même manière. A vous de nous donner aussi votre avis ....

 

 

Coût de la prolongation d'exploitation de la centrale du Blayais

 

La Cour de Comptes, dans son rapport « Les coûts de la filière électronucléaire » édité en Janvier 2012, met l'accent sur l'impact significatif des investissements de maintenance pour les années à venir.

Le vocable « maintenance » englobe en effet à la fois les opérations d'entretien assurant le bon fonctionnement des centrales et les opérations destinées à prolonger leur durée d'exploitation.

La Cour des Comptes a développé son analyse en se référant à la réglementation pour les données techniques et d'après les estimations de coûts fournis par EDF pour les aspects financiers. Les données et précisions ci-après sont issues de ce rapport.

 

Dans la réglementation française l'autorisation d'exploiter une centrale n'est pas soumise à une limitation dans le temps mais cette autorisation est conditionnée à des réexamens de sureté périodiques (intervalle maximum de 10 ans).

 

A la conception du programme, la durée de fonctionnement des réacteurs nucléaires était estimée à 40 ans avec un plan de charge de 80 % et à 32 ans avec un plan de charge de 100 %.

 

Par ailleurs, la durée initialement retenue pour calculer l'amortissement était de 30 ans. Elle a été portée ensuite à 40 ans en 2003 à l'initiative d'EDF ; cette position a été admise par l'Autorité de Sureté Nucléaire (ASN) en 2009 pour les réacteurs de 900 MW (cas du Blayais).

 

L'objectif d'EDF est de prolonger la durée de fonctionnement des centrales non seulement jusqu'à 40 ans mais au-delà jusqu'à 60 ans.

Pour les 15 ans à venir EDF considère nécessaire un programme d'investissement de l'ordre de 55 milliards d'euros (€2010) pour l'ensemble des 58 réacteurs nucléaires du parc français.

 

Ce montant « semble » (sic) intégrer les 10 milliards d'euros consécutifs aux premières prescriptions de l'ASN suite à la catastrophe de Fukushima.

Il est à rapprocher des 73 milliards d'euros (€2010) du coût initial de construction du parc et se traduirait par une augmentation de 10 à 15% du coût du MWh.

Ce montant donne un coût par réacteur de 950 millions d'euros soit pour les 4 réacteurs de la centrale du Blayais un coût total de 3,8 milliards d'euros (€2010).

 

Ces chiffrages sont donnés comme étant sujets à de multiples incertitudes telles que par exemple :

 

- L'évolution des exigences en matière de sureté et d'exploitation. Notamment, après premières évaluations de l'ASN, les exigences seront complétées sur les bases affinées du retour d'expérience de l'accident de Fukushima (organisation, mise en place d'une «force d'action rapide», sécurisation du stockage du combustible et des déchets sur le site…).

 

- Le vieillissement induit de l'ensemble des installations

 

- Le vieillissement des composants non remplaçables c'est à dire la cuve du réacteur et l'enceinte de confinement qui ne peuvent garantir la poursuite de l'exploitation.

 

Dans ses conclusions, la Cour des Comptes, entre autres considérations :

 

- Souligne que « les coûts ne sont pas les seules variables en matière de production électronucléaire » et recommande que soient développées les études sur les « externalités » des différentes formes d'énergie : impact sur l'environnement, la santé, l'économie, …

 

- Constate que le choix implicite d'avoir basé la politique énergétique sur la durée de fonctionnement des centrales (et donc repoussé dans le temps les investissements) impose à présent soit de faire durer les centrales au-delà de 40 ans soit de faire « évoluer significativement et rapidement le mix énergétique vers d'autres sources d'énergie ».

 

- Juge souhaitable « que les choix d'investissements futurs ne soient pas effectués de façon implicite mais qu'une stratégie énergétique soit formulée, débattue et adoptée en toute transparence et de manière explicite ».

 

Ces éléments d'analyse de la Cour des Comptes montrant l'ampleur des investissements et leur incertitude ne peuvent que nous faire interroger sur le bien fondé de vouloir prolonger l'exploitation de la centrale du Blayais, centrale qui a démontré sa vulnérabilité face aux aléas climatiques majeurs.

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14 mai 2012 1 14 /05 /mai /2012 06:34

Comme nous l’avions envisagé lors de notre dernière assemblée générale, le conseil d’administration du collectif s’est engagé dans une réflexion quant à l’implication éventuelle de notre collectif dans la problématique « énergie nucléaire » dans le contexte spécifique estuarien qui est le nôtre.

 

La centrale de Braud Saint Louis est en effet installée depuis plus de 30 ans maintenant sur les bords de notre estuaire (durée maximum qui était initialement prévue pour ce type d’installation). La volonté affichée des gestionnaires et des pouvoirs publics est aujourd’hui clairement de poursuivre l’exploitation de cette centrale. Les collectivités départementales et régionales ne semblent pas, quant à elles, pour le moment, avoir clairement défini leur position.

 

En ces quelques dizaines d’années le contexte a cependant beaucoup évolué, et ce à plusieurs niveaux :

 

-   la sécurité générale de ce type d’installation a plusieurs fois été sérieusement remise

en question et ce partout dans le monde de Tchernobyl à Fukushima.

 

-  les conditions générales de l’environnement de la plupart des centrales, française en

particulier, ont notablement évoluées : modifications climatiques, montée générale du

niveau des océans, accélération des fréquences d’événements extrêmes, niveaux

d’étiages des grands fleuves de plus en plus préoccupants etc..  

 

- le contrôle des impacts sur l’environnement, à court et long terme, de ce type

d’énergie et des installations qui y sont liées, apparaît toujours aussi peu maitrisé, et ce

contrairement aux déclarations d’intention constantes des promoteurs de l’énergie

nucléaire depuis maintenant plus de quarante ans.

 

 

Au niveau de l’estuaire de la gironde on est ainsi en droit de s’interroger sur les risques réels que la poursuite de l’exploitation de cette vielle centrale pourrait faire courir aux populations voisines d’une part, à tout environnement terrestre et aquatique d’autre part.

 

Une association active (« Tchernoblaye ») a pris depuis la fin des années 80 une position sans ambiguïté sur le sujet.

Nous avons dans un premier temps invité son président Stéphane L’Homme à venir exposer sa position devant le conseil d’administration de notre collectif (février 2012). A l’issue de cette présentation et de la discussion très intéressante qui l’a suivie nous avons décidé d’approfondir notre approche sur les bases d’un travail de compilation du rapport très complet de la cour des comptes (paru le 31 janvier 2012).

Deux membres du CA (J. Martinet et G. Sapy) ont accepté d’y consacrer  du temps (et de l’effort de synthèse..) pour un compte rendu lors du récent conseil d’administration du 14 avril 2012.

 

Sur ces premières bases il nous semble utile de lancer le débat au sein du collectif. Notre assemblée générale du 30 juin pourrait être l’occasion de dégager une première position de notre collectif sur le sujet.

Nous gardons à l’esprit que parmi ses 2000 adhérents notre collectif, crée sur une thématique très ciblée (opposition à l’implantation d’un terminal méthanier), regroupe des sensibilités très variées même si une même volonté de préserver notre environnement nous unit. La discussion au sein du conseil d’administration lors de ces récentes réunions l’a bien montré.

 

Il nous semble indispensable que ces diverses sensibilités s’expriment. Ce blog est ainsi ouvert à ceux qui souhaitent le faire (ne pas hésiter à mettre des commentaires ou à nous proposer de petits articles sur ce thème). En ce qui concerne le conseil d’administration nous proposons que la réflexion collective  se centre sur la problématique spécifique de la centrale du Blayais et de ses impacts sur l’environnement et les populations riveraines.

 

Jugeons nous que les conditions de prolongations envisagées par les pouvoirs publics pour la centrale sont satisfaisantes ?

 

Que les impacts sur l’environnement, aquatique notamment, sont suffisamment connus et contrôlés ?

 

Pensons-nous que les mesures envisagées (rehaussement des digues de protection en particulier) permettent d’éviter le retour de graves incidents comme celui de décembre 1999 (inondation partielle de la centrale) ?

 

Souhaitons-nous qu’une fermeture de la centrale soit envisagée dès que possible ?

 

 

Autant de question pour lesquelles il convient que notre collectif se positionne.

 

Le débat est ouvert, certains membres du CA préciserons ici leur réflexion dans de prochains petits articles, n’hésitez pas à exprimer votre position.

 

A bientôt à tous,

 

 

 

Le conseil d’administration du collectif

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