3 juillet 2010, un responsable de la société BARD-engineering contacte la CDC « Pointe du médoc »
Il a suivi les péripéties médiatiques du projet 4GAS et appris le rejet définitif du port méthanier au Verdon. La société BARD est intéressée par le site de la zone portuaire verdonnaise. Premier acte de l’élaboration d’un véritable projet d’investissement porteur d’espoir pour le nord-médoc ?
Mais d’abord qui est la société BARD ?
C’est un groupe allemand crée en 2003 qui s’est donné l’objectif de fournir des solutions « clés en main » dans le domaine de l’éolien offshore (construction, installation et maintenance des éoliennes). Il est à l’origine du premier parc éolien offshore commercial en Europe - 80 éoliennes de 5MW- en cours d’installation au large de l’Allemagne sur des fonds de 40m. Un deuxième parc « Bard » devrait être opérationnel en 2011, trois autres projets de la même entreprise en cours (Allemagne et Hollande). La société Bard est l’un des six fabricants opérationnels du secteur actuellement (les autres étant Siemens, Vestas, REpower, multibrid et Nordex).
Pourquoi cette société s’intéresse-t-elle au Verdon ?
Rappel tout d’abord : JL. BORLOO s’apprête à annoncer le lancement de la première tranche française de développement de l’éolien offshore : objectif 3000 MW sur un certain nombre de sites déjà connus (dont zone au large de Naujac sur mer pour ce qui nous concerne) avec appel d’offres industriel d’ici l’été 2011. Le promoteur se situe dans la perspective ou sa candidature en tant qu’investisseur serait retenue à cette échéance. Le site du Verdon serait alors l’un des deux sites atlantiques qu’il considère comme adapté à son objectif : construction, assemblage, test et mise en place d’éoliennes offshore destinées aux sites français du plan Borloo (deux à trois éoliennes expérimentales seraient prévues sur le site de la zone portuaire du Verdon). L’ensemble des opérations en amont et en aval de l’implantation industrielle projetée se feraient par mer d’où la nécessité d’une proximité immédiate d’un port « eau profonde ». Besoins en main d’œuvre avancés par le promoteur : de 150 à plusieurs centaines de postes, plus appel très large à sous-traitance.
Un tel projet s’inscrit-il dans son principe dans l’un des objectifs prioritaires de notre combat ?
Parvenir à éloigner définitivement toute hypothèque d’installation d’activités polluantes ou dangereuses à l’entrée de l’estuaire et notamment sur la zone industrialo-portuaire du Verdon reste le but premier de notre association. L’utilisation de la potentialité port eau profonde de la zone par une activité industrielle respectueuse de l’environnement permettrait sans aucun doute de nous rapprocher de cet objectif : comme nous l’avions dit lors du débat public l’implantation sur la zone d’une unité SEVESO II est incompatible avec tout autre développement d’activités nécessitant l’utilisation du quai « eau profonde », incompatibilité fonctionnant également dans l’autre sens … soulignons d’autre part que ce projet axé sur des technologies liées aux énergies nouvelles, assurerait une opportunité de développement économique inespérée ( plusieurs centaines d’emplois pourraient être crées dans l’hypothèse de développement la plus favorable) pour tout le médoc ( voire la gironde, cf. besoins en sous-traitance).
Notre collectif se doit dans ces conditions d’apporter tout son soutien à ce projet dans le principe que nous venons d’évoquer
Nous attendrons bien sûr toutes précisions sur le type d’infrastructures prévues et leur impact sur l’environnement terrestre et aquatique de la zone d’implantation qui serait retenu avant de nous prononcer définitivement sur un projet qui n’est encore, rappelons le, qu’à l’état d’ébauche. Mais réjouissons nous déjà que, enfin, élus et investisseurs commencent à s’intéresser au développement de notre petite région sur des filières d’avenir et dans un objectif de respect et de valorisation d’un environnement exceptionnel pour lequel nous nous battons, les deux rives unies depuis maintenant près de quatre ans.
Pour le conseil d’administration le président du collectif, Ph. LUCET