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10 février 2009 2 10 /02 /février /2009 07:05

Lundi 26 janvier, Dominique Bussereau, Secrétaire d'Etat aux transports recevait à Paris, dans le cadre de la réforme des ports français, les acteurs du secteur portuaire. Depuis juillet 2008, la réforme des ports est entrée en vigueur. Les ports autonomes, appelés désormais « Grands ports maritimes » s'appuient sur une nouvelle gouvernance ainsi qu'un conseil de surveillance. Comme dans le cas de Bordeaux, la nomination des membres de ces instances portuaires a, pour de nombreux ports, pris du retard. Ceci fait donc l'objet de discussions.


En marge de cette rencontre, un journaliste de France 3 a pu interviewer le secrétaire d'Etat au sujet du terminal méthanier. Cette interview a ensuite été diffusée dans le journal régional de France 3 Aquitaine. Dominique Bussereau insistait cette fois-ci sur la nécessité d'un projet alternatif.


Voici, ci-dessous, la transcription de l'interview.


Dominique Bussereau : La difficulté du port de Bordeaux, c'est un port d'estuaire qui depuis le Verdon jusqu'à Bordeaux n'est pas facile dans l'exploitation. Il y a un projet de port méthanier actuellement au Verdon auquel je suis à titre personnel ainsi que d'ailleurs Jean-Louis Borloo, assez fermement opposé parce qu'il est peu en adéquation avec la mise en oeuvre de la protection de l'estuaire...Mais il faut que nous trouvions un projet alternatif maintenant sur le port du Verdon donc c'est ce à quoi nous allons travailler


journaliste : a priori donc, Bordeaux, c'est plutôt dans les choux quoi ?


Dominique Bussereau : Non Bordeaux ce n'est pas du tout dans les choux. On peut faire autre chose qu'un terminal méthanier dans un estuaire naturellement protégé et on aura un projet alternatif pour le port du Verdon.


L'association attend avec intérêt toute proposition alternative pour un développement économique maîtrisé et respectueux de l'environnement du port de Bordeaux.

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27 janvier 2009 2 27 /01 /janvier /2009 19:02

La rupture momentanée d’approvisionnement des pays de l’Union européenne, au début de l’année 2009, justifierait-elle la construction du terminal méthanier au Verdon sur Mer ?


Rappelons d’abord que le gaz est une énergie fossile non renouvelable et que nous avons changé d’époque, pour reprendre les propos du président Obama.

L’UE s’est engagée à réduire de 20% les émissions de gaz à effets de serre, à diversifier ses sources d’énergie pour que les énergies renouvelables constituent 20% du bouquet énergétique, à accroître de 20% son efficacité énergétique, tout cela à l’horizon 2020.

Est ce alors une bonne idée de détruire un estuaire naturel pour accroître encore la dépendance de la France et de l’UE aux énergies fossile ?


Mais même si nous acceptions d’augmenter notre dépendance…


Si nous restons dans le cadre de la France, les arguments ne sont pas vraiment sérieux : le gaz compte pour moins de 15% dans le bilan énergétique du pays et le gaz russe pour 3% (C.A. Paillard. Questions internationales. Avril 2007, cité dans le Monde du 17/1/09).


Plaçons nous alors au niveau européen : le terminal serait-il utile pour l’Espagne ou l’Italie, pays vers lesquels 4Gas souhaite explicitement exporter (document de 4Gas pour le débat public) ?

L’Espagne ne reçoit pas de gaz russe.

Certes, l’Italie est plus dépendante que la France.

Il faut alors regarder les installations et les projets de terminaux méthaniers en Espagne et en Italie : ils sont déjà très nombreux ! (voir le rapport de synthèse du groupe de travail sur la régulation des terminaux méthaniers en France d’avril 2008. PP 12 et 22).


Elargissons encore le cadre d’intervention du terminal méthanier du Verdon qui pourrait répondre aux besoins des pays de l’Est et du Nord de l’UE , très dépendants du gaz russe.

Serait-ce alors une bonne idée de faire venir du gaz par bateau au Verdon sur mer, de le regazéifier et de l’envoyer vers l’Est ou le Nord ?

Les distances à parcourir par gazoduc sont vraiment très importantes.

Le même Claude Mandil qui affirmait, récemment, que le terminal méthanier du Verdon sur mer pourrait assurer la sécurité énergétique, écrivait, dans son rapport d’avril 2008, présenté à F. Fillon à l’occasion de la présidence de l’UE par la France, (p.19) : « Ce qui est préoccupant dans la situation de l’Europe vis-à-vis du gaz russe, ce n’est pas sa part dans l’approvisionnement global de l’Union, qui reste très acceptable, comme on vient de le voir, c’est le fait que les consommateurs européens donnent constamment le signal qu’ils sont affolés à la seule idée qu’ils pourraient manquer de ce précieux gaz. Tels des toxicomanes en manque: ils réclament en permanence un nouveau contrat ou quelques milliards de mètres

cube de plus ».


La vraie question est alors : la meilleure solution, pour assurer la sécurité énergétique de l’UE, est-elle de sacrifier des sites exceptionnels et encore préservés qui, sur les côtes européennes, constituent notre patrimoine commun, en y implantant des terminaux méthaniers ?

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1 décembre 2008 1 01 /12 /décembre /2008 11:18

Au cours du débat public, le financement de la restructuration de l'appontement par le Port de Bordeaux (et au final l'Etat) a été justifié de part le fait que cet appontement pourrait être utilisé pour d'autres usages que la livraison de GNL par méthanier.


La convention de réservation signée entre le Port de Bordeaux et 4gas précise cela.

« la disposition concernant " l'usage prioritaire de l'appontement public pour recevoir les navires traitant son trafic import, export de Gaz Naturel Liquéfié (GNL) " telle qu'elle figure au présent article, n'est consentie que dans la mesure où elle ne contrevient pas aux réglementations européennes et françaises. Cette disposition ne s'oppose pas à l'utilisation de l'appontement public par d'autres usagers dans le cadre de l'AOPOSP ou non.

Le terrain, objet de la réservation, sera bordé par une voie publique à créer permettant de desservir l'appontement. » (convention de réservation, p.4)


Cet argument ne tient pas la route : l'appontement ne saurait, par mesure de sécurité, être un « appontement public ».


- Ni pour un usage postérieur

En effet, un terminal méthanier est un équipement ayant une durée de vie élevée. Ainsi, durant le débat de public, le président de 4gas France, Henk Jonkman, disait « le terminal est prévu pour durer au moins 50 ans. C'est la durée de vie d'un terminal. Les équipements, les unités de regazéification ont une durée de vie d'environ 30-35 ans et seront donc renouvelés par la suite, mais les cuves ont une durée de vie supérieure à 50 ans » (Débat public du 29/10)

Il est donc illusoire de penser que l'appontement pourra être utilisé pour d'autres usages : si le terminal se construit et qu'il cesse de fonctionner dans 50 ans, l'appontement ne sera plus utilisable.


- Ni pour un usage simultanée

Il est de même insensé d'imaginer que l'appontement soit utilisé conjointement par des navires méthaniers et pour d'autres usages. Un terminal méthanier est un site hautement sensible, dont les mesures de sécurité ne tolèrent pas un usage conjoint.

Sur ce sujet, l'arrêté préfectoral d'autorisation du terminal de Fos Cavaou (p.35-36) est porteur d'informations du fait des périmètres et des mesures instaurées autour de l'appontement :


Article 7.3.1. Accès et circulation dans l'établissement

(...)

L'établissement est efficacement clôturé sur la totalité de sa périphérie sauf sur la partie réservée (quai) à l'accostage des méthaniers. Un clôture interne de même caractéristique sépare la partie « déchargement » (appontement dont sa voie d'accès) des autres installations du terminal. Une clôture externe interdit l'accès aux plages situées au sud de l'implantation du terminal. Cette clôture réalisée en concertation avec le PAM, gestionnaire et bailleur de la zone, doit permettre l'accès des secours et l'évacuation des personnes accidentées tels que des naufragés.

(...)

Article 7.3.1.1. Gardiennage et contrôle des accès

Toute personne étrangère à l'établissement ne doit pas avoir libre accès aux installations.

L'exploitant prend les dispositions nécessaires au contrôle des accès, ainsi qu'à la connaissance permanente des personnes présentes dans l'établissement.


L'argument selon lequel l'appontement pourrait être utilisé pour d'autres usages est un argument trompeur. Par l'intermédiaire du Port de Bordeaux, financeur de la restauration, ce serait l'Etat qui payerait les travaux. Il est inadmissible que l'argent des français soit utilisé par le port de bordeaux au profit d'une société privée.

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17 novembre 2008 1 17 /11 /novembre /2008 07:26

Nous avons voulu revenir ici sur l'une des raisons qui pousse la Charente-Maritime et le pays royannais à rejeter avec une telle unanimité le projet de terminal méthanier : la question économique. Celle-ci se décline selon plusieurs enjeux : dépréciation immobilière, impacts des économie liées à l'estuaire (pêche, conchyliculture,...) mais aussi et surtout, l' économie touristique.

Quelques chiffres sur l'emploi touristique en Pays Royannais
L'économie touristique est particulièrement importante pour le Pays Royannais. Durant le débat public, Olivier Amblard, directeur du Comité Départemental du Tourisme de Charente-Maritime était intervenu pour rappeler un certain nombre de chiffres. L'emploi touristique représente en Pays Royannais 1490 emplois en hiver et 6290 emplois en été. Le chiffre d'affaire lié à l'économie touristique est de première importance avec une estimation à 587 millions d'euros. Le tourisme est d'autre part en croissance continue sur cette même zone géographique.

La qualité de l'environnement : raison principale d'un tel succès
Il est important d'examiner les raisons d'un tel succès. Olivier Amblard cite différentes études dont l'objectif est de comprendre l'attrait exercé par ce territoire.
La « qualité de l'environnement et le cadre de vie » sont les premiers facteurs de motivation de la clientèle touristique française. Les principales activités pratiquées par cette population touristique sont, par ordre décroissant, la « promenade », « la visite des villes », « la visite de sites naturels », la « natation, baignade à la plage ». La « pratique du vélo » est aussi mise en avant.
Du point de vue de la clientèle touristique étrangère, la qualité de l'environnement est encore plus prégnante dans les critères de choix d'une destination. Et ceci n'est appelé qu'à se renforcer tant la préservation de l'environnement devient prépondérante dans les préoccupations de l'opinion publique.

Conséquences de l'implantation éventuelle d'un terminal méthanier
Il est alors opportun de se questionner sur l'impact qu'aurait l'implantation d'un terminal méthanier sur cette économie. Celui-ci se situe à différents niveaux.

Comme le note Olivier Amblard dans son analyse, il n'y a ,en France métropolitaine, que 11,5 % des sites SEVESO qui sont situés sur des communes littorales. Et ces sites sont généralement anciens puisque au cours des dernières années aucun nouveau site SEVESO n'a été aménagé sur la bande littorale. La question de l'impact visuel d'un terminal méthanier (et des installations liées) est ensuite importante. Un terminal méthanier impacterait le paysage environnant dont l'unité paysagère est actuellement globalement préservée. Le trafic méthanier serait aussi porteur de fortes nuisances du point de vue touristique avec les navires à quelques centaines de mètres seulement de plages abondamment fréquentées en haute saison.

Cependant l'essentiel des nuisances se développerait soit en cas d'extension de l'industrialisation (postérieure à une implantation du terminal), soit en cas d'accident. Avec un accident, sur un navire méthanier, sur le gazoduc ou encore sur le site, l'image de l'ensemble des communes littorales de la zone serait irrémédiablement touchée.

Quelques perspectives chiffrées
Olivier Amblard examine dans son document 3 scenarii spécifiques pour le Pays Royannais en fonction de la baisse de la fréquentation touristique.
-5% de fréquentation reviendraient à perdre 75 emplois en hiver, 315 emplois en été, 30 millions d'euros de CA
-10% de fréquentation reviendraient à perdre 149 emplois en hiver, 629 emplois en été, 59 millions d'euros de CA
-15% de fréquentation reviendraient à perdre 224 emplois en hiver, 944 emplois en été, 89 millions d'euros de CA

Chacun estimera la baisse de fréquentation qu'il juge la plus probable en cas d'implantation d'un terminal méthanier. Mais une chose est sûre : cette baisse de fréquentation et ses conséquences économiques seraient inévitables en cas d'implantation d'un terminal méthanier...

POUR ALLER PLUS LOIN :
Vous pouvez relire l'excellente contribution d'Olivier Amblard, en cliquant ici.


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21 octobre 2008 2 21 /10 /octobre /2008 06:13

La question économique est au coeur des débats autour du terminal méthanier. Car s'il paraît évident à la très grande majorité qu'un tel projet n'apporte que des nuisances des points de vue de la dangerosité et de l'environnement, certains entendent faire croire que le projet serait économiquement intéressant.

Nous avons dit à de nombreuses reprises que tel n'est pas le cas. Que ce soit à l'échelon local, régional ou bien encore national, un terminal méthanier au Verdon sur Mer ne répond à aucun besoin. Cela a d'ailleurs été rappelé récemment par une voix dont on ne peut craindre la partialité, celle de Jean-Louis Borloo, ministre français de l'énergie et du développement durable qui déclarait à Royan en septembre dernier qu'il ne voyait pas, dans le cas du Verdon, d' « intérêt majeur » (voir article).

L'association a mis en ligne dès cet été une « note économique sur l'intérêt du projet » que vous pouvez lire en cliquant ici.


Cette note est bien entendu appelée à évoluer largement. Nous tenions cependant à la diffuser afin que chacun nuance les informations délivrées par 4gas et le PAB.

Au niveau de l’impact du projet sur l’économie locale, le journal du Médoc du 17 octobre nous apprend que Henk Jonkman (directeur général de 4gas France) et Philippe Prat (Port autonome de Bordeaux) ont rencontré récemment le club des Entrepreneurs du Médoc et DynaMédoc. Par contre, pas de rencontre avec les représentants des entreprises directement concernées (l’association « entrepreneurs pour la presqu’île du medoc » qui regroupe prés de 80 entreprises du nord médoc et a manifesté à plusieurs reprises son opposition totale au projet méthanier ). Il s’agit en l’occurrence de pures actions de lobbying destinées à préparer l’opinion avant d’éventuelles enquêtes publiques. 4Gas n’ayant pas réussi à convaincre pendant le débat public devant ses contradicteurs, il est plus facile d’éditer après coup de belles plaquettes pleines de promesses !....

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13 juillet 2008 7 13 /07 /juillet /2008 11:24
A de nombreuses reprises, les naturistes ont montré leur farouche opposition au terminal méthanier. Ils font partie du front anti-méthanier depuis les débuts de ce triste projet. La population naturiste est en effet concernée au premier chef de part les valeurs qu'elle porte. Elle poursuit en effet des objectifs de préservation d'un environnement avec lequel elle désire vivre en harmonie. Elle rejoint en cela l'opposition citoyenne au terminal méthanier.

Dans une interview récente au magazine en ligne le « Mague », Paul Rhétoré, président de la Fédération Française de Naturisme (FFN), insistait sur le soutien qu'apporterait la FFN à toute action contre le projet de méthanier du Verdon. « 
Naturisme Aquitaine, la FFN et les naturistes charentais, cet été, s’emploieront à informer tous les naturistes locaux ou de passage en Aquitaine de l’état des deux projets : celui concernant le terminal méthanier et le projet de classement en aire marine protégée."

Ce soutien était apparu dés le débat public, notamment par la voix du Club Naturiste des Charentes qui, dans sa contribution au débat, affirmait que les « deux rives [de l'estuaire] ne sont pas destinées à subir des projets à fort caractère industriel de type Seveso 2, seuil haut ». Le site internet dédié au naturisme en Aquitaine, http://naturisme-aquitaine.blogspot.com/, rappelle que nous comptons « 270 km de côte[qui] offre un environnement maritime exceptionnel ». Et cet environnement préservé génère une attractivité particulière. La FFN rappelait ainsi dans sa contribution au débat public, quelques chiffres. On compte « 1 500 000 naturistes en France l'été, dont 60 % d'étrangers, 30 % en Aquitaine
 ». Les quelques 400 000 naturistes en villégiature dans notre région sont particulièrement attachés à la préservation de notre territoire commun.

Du fait de son nombre,
la population naturiste représente un très grand poids économique.
Lors de la réunion d'ouverture du débat public, le 17 septembre 2007 à Soulac, le directeur du centre naturiste Euronat, Jean-Michel Loréfice, rappelait que sa société employait directement 52 personnes, tandis que les 27 commerces du centre représentaient, quant à eux, une centaine d'emplois. Peu après, pour donner un exemple, il prenait l'exemple suivant : « la société EURO-NAT dépense environ 500 000 euros de travaux d’entretien – je ne parle pas de travaux neufs, de projets, etc. Ces 500 000 euros de travaux, je ne les confie pas aux hôtesses ou au monsieur qui tond la pelouse devant l’accueil de la société, je les confie à des entreprises du bâtiment, à des entreprises de service
 ».

Ce qui est ici dit d'Euronat est bien évidemment valable pour les autres sites naturistes girondins et charentais. L'implantation d'un terminal méthanier représenterait un rude coup porté à tous ces emplois, ces investissements, cette image de marque du Nord Médoc travaillée de longue date. L'impact économique de l'implantation d'un tel port gazier doit être sérieusement pris en compte par les pouvoirs publics.

Pour aller plus loin :
contribution au débat public de la FFN, cliquez ici.
contribution au débat public du club Naturiste des Charentes, cliquez ici.
interview du président de la FFN sur le site du « Mague », cliquez ici.
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26 mai 2008 1 26 /05 /mai /2008 06:00
L'hebdomadaire "Le Marin", en date du 9 mai 2009, interview Michel Quimbert sur un double sujet - le problème de la surcapacité gazière et celui de l'implantation d'éventuels nouveaux terminaux méthaniers. Ce dernier est un expert du domaine maritime. Michel Quimbert est en effet Président du Port Autonome de Nantes-Saint-Nazaire et Président de la Fédération Professionnelle des Ports de France, l'UPACCIM (Union des Ports Autonomes et des Chambres de Commerce et de l'Industrie Maritimes).

Le problème de la surcapacité gazière

 

Aux côtés de nombreux élus, l’association dénonce depuis le début la surcapacité gazière qu’entraînerait la construction de nouveaux terminaux méthaniers. La consommation française avoisine actuellement les 50 milliards de m3/an. Comme nous l’écrivions dans notre cahier d’acteur lors du débat public, « si un seul des nouveaux projets en cours d’étude en France se réalisait, la France se trouverait alors en surcapacité ».

Dans son interview,  Michel Quimbert vient confirmer cette donnée. Il affirme en effet que la France est « déjà en surcapacité de réception. Entre Fos et Montoir, on peut faire deux fois la réception des produits français ». Cela confirme ce que l’association a toujours dit : le gaz injecté sur le réseau français n’a pas pour objectif la sécurisation des approvisionnements français.

L’implantation d’un terminal méthanier au Verdon ne correspond donc pas à un besoin de sécurité énergétique. Cet argument du besoin a pourtant été le principal argument avancé durant les heures de débat que nous avons connues.

 

Quelle implantation pour de nouveaux terminaux méthaniers ?

 

Après avoir confirmé la surcapacité gazière, Michel Quimbert va plus loin en critiquant la multiplication des terminaux méthaniers. Plutôt que de développer de nouveaux terminaux sur des sites isolés, il vaut mieux développer les sites existants notamment du point de vue des coûts de fonctionnement du terminal car, nous dit-il, « un terminal pose des problèmes de sécurité et de sûreté qui impliquent de mettre en œuvre les services adéquats qui sont de plus en plus lourds et onéreux ».

Michel Quimbert conclue son interview en ces termes : « installer un terminal dans un ensemble portuaire où certains services peuvent être mutualisés pour différents traffics, cela a un sens. L’installer dans un endroit isolé sans pouvoir partager les coûts me semble plus difficile à envisager. »

Ainsi, note le journaliste, si Michel Quimbert « avait la charge de l’aménagement du territoire, il n’irait pas multiplier ce type d’investissements lourds ». Sans doute développerait-il davantage les sites existants (Fos et Montoir), sans risquer l’implantation de terminaux sur des sites isolés. L’idée d’un port méthanier au Verdon, sur un site isolé, non industrialisé, habité et protégé serait alors, sans nul doute, abandonnée.

 

Pour en savoir plus sur Michel Quimbert, cliquez ici

Pour en savoir plus sur l’ UPACCIM, cliquez ici.

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14 mai 2008 3 14 /05 /mai /2008 15:25

Durant le débat public, nous avions souligné, aux côtés de nombreux acteurs économiques, le problème immobilier que représente le projet de terminal méthanier. Le journal Sud-Ouest, dans son édition royannaise du mardi 13 mai, présente un article approfondi sur le sujet.

 

Actuellement, « à l’état de simple projet, le terminal fait déjà reculer certains acheteurs » note le journaliste. Qui investirait les économies d’une vie à proximité d’un site pollué et dangereux ? Pas grand monde, à en croire les clients de l’Agence des Plages de Royan qui « disent qu’ils achèteront ailleurs si le projet se fait ». L’ombre du méthanier bloque donc déjà les investissements. Mais il y a plus grave puisque certains propriétaires vont même jusqu’à mettre en vente leurs biens, par peur du méthanier ou par anticipation d’un futur effondrement des prix.

 

Que se passerait-il en cas de réalisation du projet ?

Selon Béatrice, d’Océan Immo, « les conséquences [seraient] terribles ».  Mathieu Delagarde, rédacteur de l’article, note ainsi que « dans sa grande majorité, la profession s’attend à une très nette baisse de l’activité en cas de réalisation du terminal méthanier ».

Certains agents immobiliers royannais relativisent en notant que « c’est de l’autre côté » (en Médoc) ou en avançant que « c’est plus un problème de vue que de nocivité ».

 

Nous touchons là les limites de l’article. Car sur le marché immobilier, « tout signal alarmiste pourrait entraîner une chute des prix ». Certains préfèrent ainsi occulter l’extrême dangerosité que représente le passage de méthaniers à quelques centaines de mètres des côtes.

D’autres oublient de parler du projet à leurs clients. Benoît Allix, de l’Agence Alcyade de Royan, présente sa démarche : « On n’en parle pas forcément. On le dit quand les gens sont curieux et posent des questions ».

 

L’aspect girondin du problème ne doit pas non plus être oublié. C’est d’abord du point de vue des particuliers que le problème se fait sentir. Un achat immobilier se réfléchit sur plusieurs décennies et représente le patrimoine légué aux enfants. Comment investir sereinement face aux incertitudes que fait planer le projet ? Et en cas de réalisation, quelle sera la valeur future des maisons ? Le PLU (plan local d’urbanisme) et le PPR (Plan de prévention des risques naturels et technologiques) généreront, à n’en pas douter, de nouvelles servitudes liées au terminal.

 

Comme le dit l’article de Sud Ouest, « l’immobilier [est] dans l’attente ». L’exemple de la ZAC de Port Médoc, future zone immobilière jouxtant le port, est, de ce point de vue, parlant.

De l’avis de tous, le développement d’une zone d’habitat est indispensable à la vie du port et de ses commerces. Et pourtant, une fois encore, quel propriétaire de bateau acceptera d’investir à proximité d’un port dont le fonctionnement pourrait être entravé par le passage des méthaniers ? L’image d’un port vert n’est évidemment pas compatible avec celle d’un site industriel.

 

Tant que le projet n’est pas abandonné, il bloque les investissements. S’il venait à se faire, le marché immobilier en souffrirait lourdement. La problématique immobilière est l’une des facettes de l’impasse économique dans laquelle nous mènerait l’implantation d’un port méthanier.

 

Pour lire l’article du journal Sud Ouest, cliquez ici

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8 mai 2008 4 08 /05 /mai /2008 07:49

Lors du débat public, on nous avait dit que le terminal méthanier du Verdon serait une bonne chose puisqu’il permettrait de faire baisser le prix du gaz…..

Et pourtant, la facture des 11 millions de consommateurs qui se chauffent et cuisinent au gaz a augmenté de 5,5% fin avril alors qu’elle a déjà augmenté de 4% en janvier dernier. La hausse ne s’arrêtera pas là.

Pourquoi ?

 

-D’abord, les prix du gaz sont indexés sur ceux du pétrole. Comme le pétrole, le gaz est une énergie fossile qui est rare et dont le prix ne peut qu’augmenter.

Mais le prix du gaz ne représente que 52% du prix de vente aux clients. Le reste  se partage entre coûts de transport par gazoduc ou terminal méthanier (22%), coûts de distribution (22%) et de commercialisation (4%).

 

-Les coûts de transport sont prévus à la hausse. Avec les différents projets de terminaux méthaniers, la part du GNL dans la fourniture de gaz à la France doit augmenter.

Or, le GNL coûte cher. Dans le rapport Mandil sur La sécurité énergétique et l’Union européenne, remis le 21 avril dernier au premier Ministre, en vue de la préparation de la présidence de l’Union Européenne par la France, il est écrit : « Nous pouvons avoir du GNL mais en quantité limitée et il sera cher ». En effet, l’approvisionnement en GNL est plus souple que le transport par gazoduc mais, comme tous les pays qui disposent de terminaux sont mis en concurrence, les méthaniers sont dirigés vers les pays ou les zones géographiques où le prix du gaz est le plus élevé, ce qui pousse les prix à la hausse.

 

-Enfin, suite à la demande de la Commission de régulation de l’énergie (CRE), les coûts de distribution aux fournisseurs de gaz devraient eux-mêmes augmenter de 5,5%. Dans un communiqué, la CRE indique que « cette augmentation du tarif d’utilisation des réseaux de distribution de gaz devra être répercutée sur les tarifs réglementés de vente du gaz ». La CRE estime que la hausse correspondante pour les particuliers devrait être de 1,5% au 1er juillet 2008.

 

Le prix du gaz n'est pas près de baisser. Le laisser croire, comme l’ont fait 4gas et d’autres, c'est une fois encore mentir à la population.

Ce nouveau mensonge s’ajoute à d’autres qui expliquent notre opposition totale au terminal méthanier.

Maylis D-L
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20 mars 2008 4 20 /03 /mars /2008 07:10
Depuis bientôt une semaine, de nombreux articles dans les médias se font l’écho de la faillite du fonds d’investissement Carlyle Capital Corporation avec une dette de près de 17 milliards de dollars Il s’agit d’une filiale du groupe CARLYLE. Celui-ci a refusé de couvrir les dettes du fonds CCC pris dans la spirale de la crise américaine des « subprime ».
(4GAS, rappelons-le, est détenu lui aussi par le groupe Carlyle, allié à Riverstone).
 
Cette affaire démontre que ces fonds spéculent sans aucun scrupule avec des prêts considérables que leur accordent les banques en contrepartie de dépôts de garanties. Quand les affaires vont mal, les banques réclament des garanties supplémentaires. Dans le cas de Carlyle Capital Corporation, elles ne les ont pas obtenues et le groupe Carlyle n’est pas intervenu avec beaucoup d’énergie pour sauver sa filiale, avec à la clé l’ « évaporation » de quelques milliards de dollars et la disparition pure et simple du fonds CCC !... Pour l’heure, cette faillite ne touche qu’une filiale détenue à hauteur de 15 % par le groupe Carlyle. Le groupe est puissant, mais la crise des « subprime » est loin d’être terminée, on peut s’attendre à d’autres surprises de ce genre dans les mois qui viennent compte tenu de la fragilité et de la complexité des montages financiers des ces fonds spéculatifs. D’autre part l’image même du groupe a été fortement touchée dans cette affaire. La baisse de l’ensemble des places financières mondiales à l’annonce de la liquidation de Carlyle corporation en est un signe : la défiance s’installe vis-à-vis de tels groupes, véritables colosses aux pieds d’argile.
 
Tout ceci invite bien sûr à la réflexion quant à la fiabilité du montage retenu pour l’opération du terminal méthanier du Verdon. 4 GAS est en effet une filiale directe du groupe Carlyle et, à ce titre, sa crédibilité auprès des banques est directement liée à celle du groupe Carlyle. Qu’est-ce qui garantira aux banques prêteuses pour le projet méthanier que le groupe ne se conduira pas de la même façon qu’il vient de le faire avec CCC, dans le contexte imprévisible de la crise financière actuelle, où ces fonds spéculatifs opaques sont en première ligne  et semblent d’une fragilité surprenante ?
 
Qu’adviendrait-il en cas de faillite de 4GAS lâché par son groupe soutien au milieu de la construction du terminal ? et dans ce cas qui paierait les dégâts (en particulier la remise en état du site), pas le groupe CARLYLE en tout cas, la preuve est faite….
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Non au terminal méthanier

2012 Oui à l'Aire marine Protégée

 

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Pétition 2008 : OUI au Parc Naturel Marin

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    (10 910 signataires au 31/12/08)